Princesse coquillage
j’ouvre grand mes prunelles médusées
pour découvrir l’immensité de ton monde
je t’offre des plages irréelles de rareté
et les soupirs de ma respiration profonde
j’exulte au coeur de tes remous
et j’aime à te regarder devenir fou
le corps en exergue et le coeur chaste
l’âme en conquête et le regard vaste
je te murmure une mélodieuse ritournelle
mon intime espiègle entrelaçant tes vagues
pour que ton ultime tenue de galant rebelle
sur mes brassées radieuses joyeusement divague
je lève le voile sur les fugues de ta foi
et dans tes contrées chamarrées je fredonne
à qui l’entendra, tantôt en écho tantôt chuchoté
la promesse d’être un jour pour toi
une princesse coquillage, une madone
un écrin pour ton coeur cossu et immaculé
une multitude d’enfantillages pour t'entendre rire
la latitude de pays sages pour te voir t’attendrir
celle qui te dévore ou te couronne
celle qui t'honore et te désordonne
je serai
je le sais
une douce oasis pour toi ma perle
ton iris, ton île intemporelle