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La Petite Cerise
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La Petite Cerise
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11 mars 2008

Le clown triste

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Ses mots sont comme des couperets, ils tranchent dans le vif et cisaillent le coeur, horreur... ils se vêtissent d’un air incisif et assaillent toute erreur. Ils taillent dans le leurre, la lame sans un son et moi, je continue à mordre, à mort, à l'hameçon du bonheur. A la bonne heure ! Parce que de l’amour à la haine, il n’y a qu’un tout petit pas. Et puis un seul trait. Et ça, ça vous mène au trépas. A l’adieu fait aux souvenirs d’une jolie complicité, aux joies d'une simplicité avortée. Puisqu’il faut parfois savoir se délester pour moins se détester, s’isoler pour ne plus se sentir désolé, se réchauffer pour mieux s’échauder. Adieu à l'idée d'une vie d'alliés. Puisqu'il faut parfois savoir s’écarter pour ne plus s’écarteler, s’écouter pour ne plus s’écourter...Ses mots ont fait pire que me tuer, ils m'ont fait reconstruire un empire, ressuscitée d’une mort improbablement annoncée, annonce probante et suscitée d’un modèle préfabriqué qui s’est effrondré. Le signe de maux d'ailes infirmes. Infime nuance. Effrayante évidence. A force de se vouloir se fondre, on finit par se confondre...Ses mots sont un filet de violence, un flot d'auto-maltraitance. J’ai choisi de n’en garder pour moi que la férocité et la véhémence. Salutaire évidence. Pour mieux me défroisser. Pour mieux les abolir. Pour mieux me cultiver. Pour mieux me polir. Ses mots sont le déversoir de sa conquête illusoire, ils ont le goût amer de l’innocence et de l'ignorance en avance. D'une quête d'authenticité et d'une indépendance en retard. J'abdique, il est déjà trop tard. Ils sont le dégoût à mort de son propre irrespect. Et de sa sale irrévérence à mon égard. Douloureux hasard qui sait pourtant à chaque fois où il nous égare. Non, ce ne sera pas Jusqu’à ce que la mort nous sépare. Ses mots sont comme des couperets, ils n'ont jamais su s’intéresser. Ils sont aujourd'hui le triste écho de cet amour qu’il n’a jamais su se porter. Et de ma chaleur sinistrement jetée en pature, il ne lui reste que le reflet de celle qu'on ne lui a jamais donnée.

A mon clown triste, je ne saurai plus apporter la paix.

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Commentaires
Z
J'adore tes mots mais là je me sens toute triste en lisant celle ci tout particulèrement ...je comprends peut être mieux aussi pourquoi j'ai jamais aimé les clowns,<br /> bises à toi et plein de tendresse aussi et à ton adorable fils aussi
C
Tes mots sont toujours un délice à lire, mais ce texte si fort m'inquiète avant tout. L'amour, le bonheur étaient tes compagnons de vie ces derniers temps & je crains qu'ils ne soient bousculer... J'espère me tromper ma petite cerise...
M
ils sont bien tristes tes mots parce que d'un soupçon de véhémence, de déposer la colère quelque part sur un coin de table il ne reste parfois que de la poussière d'ange qui se déverse dans le sang, la poussière d'ange qui remplace la tétanie de la mort et l'appel à la vie, oui une toute petite silhouette dans le lointain que de l'épreuve il ne soit qu'un chemin recomposé.
E
Texte très fort.<br /> J'espère que ce n'est que de la fiction ou une réminiscence de ton passé lointain et pas ton présent.
V
Clowm et poète font bon ménage. Je me suis remise au poème mais c'est loin d'arriver à ton talent !!! J'adore cette note sur les clowns tristes ! moi ils me fascinent ! Bises à toi et Chtibout
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