En flottaison
Je me penche à bord de moi,
Tout juste au bord de l'émoi,
Sur le fil, imbécile
De jouer avec mes extrêmes.
Je me penche à bord de moi,
Tout juste au bord de l'émoi,
Sur le fil, imbécile
De jouer avec mes extrêmes.
Plonge tes yeux
Dans le regard de l'enfance,
Tu toucheras de l'âme
L'infinité du monde.
L'expérience me fut un jour donnée
De vivre le repli avant l’autre,
De transiger sur l’événement
Malgré les contours de ma dissonance,
De m’accommoder des principes établis
Alors que juste là derrière,
De la lumière m’en jetait plein les yeux.
D'apercevoir l'infime de l'essentiel
Dans les torrents d’une pseudo vérité
Assénée à coups d’étroitesse d’esprit
Bouscula toutes mes accoutumances
A la raison qui s’entête.
De savoir que l’on ne sait rien
Mais de sentir que le tout respire à l'intérieur
Tel un souffle vif
De blancheur et d’infini
Me fait m’incruster
Dans les secondes intarissables
Du présent qui nous éduque
Sans compromis.
Arrachés,
Les vieux sentiments d’avant
Bornée,
L'envie d’avancer.
Ton trésor de vie te poursuit
Où que tu te perdes
La ligne de ton imagination
Dessine ton horizon.
Bousculés,
Tes principes d’avant,
Innée,
La foi d’exister.
Ton trésor de vie te poursuit,
Où que tu t’arrimes.
S’attacher, se détacher,
Pour savoir repartir.
Sur Le chemin.
Elle filera à travers les âges,
Détissera ses liens
Pour les rallumer
D’un nouveau jour
Embrassera les siens
Pour les illuminer
D’un indéfectible amour.
Elle renouera avec son passé,
Celui qui l'a guidée jusqu'ici,
La vie ne s'encombre pas
Des futilités qui égarent.
Elle a levé l’épaule de travers,
La douleur nichée en filigrane
Dans les auvents du cœur,
De celles que l'on ne voit pas,
De celles qui n’éclatent jamais
A la figure des autres,
Le cœur boitant,
L'allure mesurant,
L’œil clairvoyant.
C’est la représentation du soi
Qui sert de béquille
A la vérité d’être.
Les arbres sans racines
Se flétrissent
Aux quatre vents.
Tu t’en iras voir loin derrière, dans le
siphon des personnalités
Si le ciel sait t’en dire davantage
Sur ces âmes continuellement en voyage
Qui parfois s’étranglent au goulet de
leurs idées
Car si tu ne sais pas réellement
qui elles sont
Pas plus que tu ne sais de quoi tu te
composes
Seulement de bribes, de reculs et de
rebonds
Et d’une imagination qui follement
ose.
Tu t’en iras regarder loin en arrière,
Dans le giron perçant du soleil levant
Où tu seras toisé comme un lion dans la
tempête
Bardé de griffes feutrées de
velours et trempé d’élan
Tu es seulement à l'aube de ta quête.
Découvrez Ron Sexsmith!
Sans paroles
Avec la main
Le don informulé
Une offrande couvée,
La fureur de les faire respirer.
Dans les tréfonds de l’âme qui s’isole,
La féerique essence de l’humain.
Quand le regard, dans le secours
Improvise des ailes qui se déploient,
Sous l’aisance de l'amour,
Elles se déplient.
Découvrez Sarah Blasko!
J’ai su avoir le compas dans l’oeil
Pour détourer les écueils
J’en ai fait une fleur de soi
Une corolle de vie.
Pour dérouler la soie dans mon corps,
Enfanter un rôle sans fausses idées
Un rêve d’envies.
J’ai eu la larme à l’oeil
Pour bousculer mes deuils
J’en ai fait un passage d’émois
Pour mieux affluer vers moi
Un moi plus rond, plus profond
Un intime plus fragile
L’ambition plus gracile
Au lieu d’expliquer
J’ai abdiqué
Dans la collision
Pour mieux m’héberger,
Simplement me légitimer.
Des minutes de fébrilité
Si fines qu’elles cherchent à se masquer
Parce qu’elles demeures volatiles
La présence du grand vide en moi
Effeuillé d'une angoisse naissante
Que je ne connaissais pas
Que je ne reconnaissais pas ?
La présence de tout ce qu'il reste à être
De l’infini qui s’installe
Sans s’avilir dans la cavale.
Découvrez Damien Rice!
Passante, je n’ignore pas
Le sentier qui me conduit,
Resté profondément accroché
A mon défiant regard
Evoluante, je vole un peu de temps
Pour déposer des signes de douceur
Sur mes paupières fatiguées
Sur des instants éprouvés
Ralentissante, je niche mon âme
Au creux de la sérénité
Qui me cherche
Et que je rattrape
A grands coups
De sautes d’humeur
Renaissante, je réinvente
Chaque minute, chaque seconde,
Et m’inonde de moi,
Pour une fois...
Je m’étire,
Tout doucement.