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La Petite Cerise
La Petite Cerise
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La Petite Cerise
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3 juin 2008

Poussière

free music

szj186171J’étais là dans les recoins de mes rêves d’humaine honorable, d’humaine adorable, entre les deux portes qui séparaient mon immobilisme de mes victoires, tendant mes deux mains vers un avenir qui se dessinait en grand, à gros traits gras et marqués, et percutant d'éclat...J’étais là, creusant et ma place et ma tombe dans l’épaisseur rance de mes larmes transparentes, j’étais là dans ma vie incertaine aux allures d’insouciance, là et si petite, et si timide, et si farouche... Si je n’étais que morceau de dame, j’étais déjà plénitude d’âme. Rassasiée de mes drames ternes. Et la petite voix ne cessait de murmurer... Sourde à moi-même, j’entendais que j’étais tout mais je me suis vue n’être rien. Rien qu’une poussière qui s’effrite à tous les vents, qu’ils soient doux, qu’ils soient violents, qu’ils vous brinquebalent dans tous les sens, qu’ils vous emballent tous les sens. Et dans les regards, ne lire que le reflet de l’indifférence...Pourquoi exister si ce n’est que pour se cogner contre un miroir opaque et de marbre. Où l’on ne se reconnaît pas parce qu'on confond le regard de l’autre avec la lueur qui s’agite, vivace, dans ses propres prunelles blessées... ? J’ai laissé ce pourquoi derrière moi... La flamme survit, s’étire, frissonne et bouillonne quoique l’humeur des jours fasse, sursaute ou se calme, s'embrase ou s'embarrasse.

J’étais dans les recoins de moi-même, morne à taire ma peine et mes regrets pour donner l'impression que j’étais légère et que ma petite silhouette ne portait pas de poids. Pernicieuse pression. Le sourire littéralement collé à la figure et des yeux immenses qui vous défigurent tant ils vous détaillent. Dans la défiance et une joie indécente. On se ment si souvent.
Je suis restée là dans mes recoins d’humaine étirable, d'humaine aimable, devenue aujourd'hui plus affable sur les fragilités de mon coeur, n’oubliant jamais la préciosité de ma pudeur.

J’ai repoussé hier pour épousseter les ornières de mon intime lumière, et je resterai poussière, mais une poussière qui m’honore, celle de mon or.

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Commentaires
B
ils sont Beaux tes mots mon Amour... ils épousent avec pudeur, l'épaisseur d'un bout de vie...
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