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La Petite Cerise
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La Petite Cerise
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10 janvier 2008

Ma prison

pdgr088082

J’ai parfois l'âme qui plie sous le poids de la servitude, des habitudes et des turpitudes. J’avais, pour contrer l’austérité de la raison, ouvert l'horizon enchanteur des rêves encensés jusqu’à ce qu’ils se brisent sous le fardeau amer des chimères, me laissant hébétée, épuisée, amputée. Et j’ai placé sur un plateau de jeu les pions de mon intégrité, de mon Je, qui ne respirent qu’en aimant, qui s’aspirent par l’effet pervers de l’aimant, signant un pacte avec Lucifer. J’ai aidé à bâtir les murs de ma propre prison aux ourlets dorés, sans m’accorder le droit de souffler ou d’oser, je n'ai réussi qu'à me tendre la corde. J'ai choisi de replier mes petites mains tout contre moi, là au centre où gît le coeur de la vie pour les tendre alors à l’autre, tendres, car c’est ainsi que se profile ma voie, que défile ma foi, c’est ainsi que j’ai créé ma loi. Je me suis confinée dans le sacrifice et l'artifice, je n'ai su que m'aménager un immense édifice, dense et rance. Aujourd’hui de sourdes douleurs m’arrachent mais se cachent, elles s’affichent ternes et impossibles à voir, mais fermes et résolument difficile à croire. J'ai rêvé de casser le fermoir de mon sautoir, pour espérer qu’il n’est plus de chaînes à mon cou, juste un beau et sobre bijou, dépareillé de tout apparat mais décoré de moi. J'ai moi-même avalé la clé qui recélait le pouvoir d'ouvrir ma cage et depuis des âges, des orages cotonneux ne cessent de s'abattre sur mon chemin, d'avaler goûlument mes lendemains, d'alourdir encore davantage mes barreaux, ne sommes-nous pas notre propre bourreau ? Je souffre, j’étouffe, j’ai la tête sous les eaux, je maintiens mon coeur à la surface, comment saurai-je m’évader de ma prison ?

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Commentaires
Z
Hé, je suis suprise par ces notes ...<br /> J'espère que tu vas bien ma douce<br /> bises
C
Il y a tant de différences entre Aimer et Amour...<br /> Autant que ce qu'il y a de différences entre ce qui est humain et mystique, quand j'ennonce le terme mystique cela est au sens littéral(l'union à Dieu où à sa représentation).<br /> Il semblerait que depuis la nuit des temps, l'ombre et le chaos aient donné naissance à la Lumière.<br /> Et la flamme que tu es, attire l'ombre dont elle nait de la même façon qu'existent un combustible et un comburant. <br /> Etouffement de ce qui se réduit.Illusion, manque, tout devient clairvoyance. La solution n'apparait pas, elle est un chemin qui se construit. Un choix à la croisée des chemins. Question de survivance. <br /> <br /> Solitude de l'âme dans sa peau de bête. <br /> <br /> Je t'aime Karine, tendrement, et t'enlace de ma petite âme,
C
Petit coup de mou "post-partum" ou réelle détresse ??? je ne sais .... c'est difficile d'aimer, c'est douloureux d'être soi surtout quand on est nouvellement (pour la seconde fois) maman ... tout est si paradoxal, ambivalent en nous ..."victime des autres, bourreau de soi-même" écrivait Guy Corneau ... il reste un de mes livres de chevet, pour un recentrage souvent nécessaire !<br /> Je t'embrasse tout tout fort, Cerisette jolie
P
hm...<br /> <br /> Difficile de savoir si tu te sens réellement dans ta prison ou si c'est une jolie plume qui se défoule...<br /> <br /> Tu sais Cerisette, j'ai appris au moins une chose l'année passée, c'est que nous ne sommes que fuite.<br /> <br /> L'amour est une fuite vers nos désirs, la vie aussi.<br /> <br /> Si tel est ta prison aujourd'hui, je te propose de te mettre en fuite et de laisser mouton pisser en laissant toi venir en des terres sèches et dorées.<br /> <br /> Des fois, tous tes mots et tous les mots me donnent le tournis. Finalement, une bonne plongée dans la vie, recentre tout... relativise tout...<br /> <br /> Je t'embrasse sur les deux joues rebondies de jeune maman...
L
Tout est là, à sa juste place.<br /> Les déchirures de maintenant sont la terre, l'eau et le feu de demain.<br /> Aie confiance.<br /> <br /> J'ai écrit ça il y a longtemps. C'est pour toi maintenant.<br /> <br /> "Il est des instants où l’existence dénude, brûle les oripeaux. Instants où, après le feu, la chape du vide s’abat, glace l’océan, fige l’horizon.<br /> <br /> Il faut passer.<br /> <br /> Il est des instants où les affres de la route vers soi rappellent aux évidences ; vivre est tortueux et rares sont ceux qui foulent le névé sans s’y engloutir. <br /> <br /> Il faut passer.<br /> <br /> Il est des instants où l’impérieuse nécessité d’être, seul, fait rugir la plaie d’être seul, instants où l’aspiration à l’unité fait douter même de l’espérance d’être deux dans l’un. <br /> <br /> Il faut passer.<br /> <br /> Alors, livré à l’impétuosité du doute, l’apprenti s’en imprègne. Coule dans la perte pour trouver la route, vire de bord d’instinct pour rendre inévitable sa rencontre. Parce qu'aimer est là." <br /> <br /> Courage !
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