Veillée
Des vides denses en évidences,
Des pas de sens en patiences,
Il s'initie à dérouler
Ce vaste monde qui lui ressemble
Ces morceaux d'univers qui l'assemblent
Il se croyait lumière à demi éteinte
Elle s’agite aujourd’hui aux vents de l’espérance
Telle une bougie dont la flamme vacille
Mais sans jamais s’éteindre
Lui, l’illusioniste au flamboiement feutré
Il s’illumine tout entier de l'intérieur
Réverbérant la clarté providentielle
Sur ses ombres et ses leurres
Il se veille à chaque seconde
Pour que se réaccorde en lui le diapason
Qui sait le rendre si éblouissant dans la réserve
Il apprend à tracer dans les sillons de ma vie
Des volutes d’absolu qui ne s’effaceront jamais
Comme s’il lui fallait toujours laisser une signature
Gravée dans les spirales de son existence
Pour seule preuve d'une vie qui cogne dans sa poitrine
Mon regard le porte loin du relief inconsistant
Que revêt la ciselure lorsqu’elle n’est que secours
L’amour vrai se sait d’une transparence cristalline
Et d'un souffle qui s'évapore
Il sait ne voir que l'essence qui palpite
Un hymne à la joie
Un hymne à sa beauté
En lui, il porte un flambeau meurtri
Mais immense de dignité
L’élégance de la distinction
L'erreur qui se met au service de la fierté
Le coeur qui tend la main à la raison
S'il a tant à donner
Il a surtout tant à se donner