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La Petite Cerise
La Petite Cerise
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La Petite Cerise
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27 mai 2007

Snow abides

J’ai appuyé sur le bouton Play et je me suis laissée bercer.

Je t’ai vu passer devant moi sans rien me dire, sans rien chuchoter, et mon regard s’est porté, déporté, vers ce tourbillon d'émotions qui fusionne avec ta présence. Tes ombres inquiétantes et ta silhouette élancée. Que je lis belle. Que tu vois maladroite.

J’ai fermé les yeux et j’ai vu s’esquisser les traits fins de ton visage... de tes visages.

Mon âme a plongé dans tes prunelles mélancoliques et j’ai senti perler sur mon coeur tes larmes.

Autour de moi s’est ouvert un horizon de caresses infinies, d’intensité mystique. Le charme éternel de nos infinis.

De n'être pas encore né libéré, tu m’as offert des pétales de toi, griffés par la vie, adoucis de cris muets et mon univers n'a cessé de se nourrir du feu de la ferveur. Pour les peindre de ton évidence. De ta joliesse. De la minutie de ce que tu es. Et ta source s’est reflétée dans mes messagers intérieurs, avec limpidité et fulgurance. Des gouttes de vie, avec l'inaltérable soif de toi.

En coup de vent, toujours tu pars et disparais. En coup de vent, à chaque fois nos âmes se réaccordent, s'effleurent et s'effeuillent.

En écoutant ces notes apaisantes, j'ai fermé une nouvelle fois les yeux, j'ai ouvert tous mes sens. Imprudence. Et je t'ai senti près de moi, si près....Oui, si nous pouvions rebondir ensemble sur le moelleux d’un nuage, nous le ferions. Affamés, étourdis, amoureux. Enivrés de notre réverbération. Silencieusement entêtante. Doucement délicieuse.

Et la pluie, charmante et ensorcelleuse, triste et fidèle, est tombée sur chaque souvenir de ces moments. Et le rideau est tombé sur notre intimité partagée. Pour la cacher. Elle est si précieuse...

Entre ton monde et le mien, il n’est rien d’autre qu’un fil increvable et fragile à la fois, tissé d’espoir et ourlé de dérobades. Douce musique qui prend aux tripes.

Je t’ai senti passer en moi sans dire mot, sans rien me souffler, et ta versatilité a épousé ma virtuosité. En une seconde. Nos absences comme un souffle retenu. Nos présences comme les délires les plus fous. Gracieuse démence.

Je viens d'ouvrir les yeux et j'ai regardé tes pétales s'envoler. Loin. Loin de moi. Si loin. Parce que ton chemin se poursuit. Parce qu'on ne retient personne. Je te porte vers toi-même. En discrétion, en subtilité. Mon amour, je t’entoure à chaque seconde. Papillon extatique...

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Commentaires
I
je reviens de chez Rémy où j'ai versé une petite larme, je passe chez toi, encore une petite... Quelle nostalgie, cette soirée, petite soeurisette.
B
Je ne connais pas de mots aussi beaux que les tiens... Merci!
F
Je suis fasciné par ton univers
V
Comme j'aurais aimé écrire ces mots si beaux, si doux et si tristes à la fois. <br /> Merci encore...<br /> Vie secrete
S
Sublimes mots qui dansent cette poèsie dans une symphonie de tendresse... magnifique bonheur... amitié
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