Périple
J’ai sillonné des chemins cahoteux
Pour tenter, essoufflée, de te retrouver
Je suis allée à la rencontre d'esprits mielleux
Qui m’ont murmuré les chants de l’été
Sur ma route parsemée de surprises
J’ai cueilli pour toi un délicieux bouquet
Des charmes, un peu de fraîcheur exquise
Pour t’offrir un peu de mes ingénues pensées
Aujourd’hui, ma robe reste intacte et légère
Même si j’ai gardé mes genoux écorchés
Mon visage s’illumine encore d'éphémère
Même si mes mains restent encore éraflées
Candide, je t'admire de toute ta hauteur
Versatile, je sautille lestement sur mes peurs
Livide, j'estompe la fontaine de mes pleurs
Timide, je t'offre un peu de ma couleur
Hésitante mais courageuse
Je gomme un à un tes traits sévères
Frêle mais miraculeuse
Je te tends les bras de mon petit univers
Toi qui ne connais que les contresens
Et qui ne sait qu'imposer ta connaissance
Je ne suis venue ici, en toute évidence,
Que pour te conter la saveur de mon innocence...
[ Texte écrit sur une idée de Cassandrali ]